Agenda
10 novembre 2025 au 21 novembre 2025 BRESIL
COP 30 : un élan à soutenir !
Le pape Léon déclarait en octobre : "Il n’y a pas de place pour l’indifférence ou la résignation. Dieu nous demandera si nous avons cultivé et pris soin du monde qu’il a créé, pour le bien de tous et des générations futures...Quelle sera notre réponse ?"

COP 30 : un élan à soutenir

Qu’est-ce que le changement climatique et pourquoi il concerne tout le monde ? 

Le climat se détraque (inondations, vagues de chaleur, sécheresses, tempêtes). Cela affecte à la fois la nature et les êtres humains. Les plus durement frappés sont les plus pauvres et les pays du Sud. Les scientifiques spécialistes du sujet sont unanimes : ce phénomène est dû à l’activité humaine à cause des émissions de gaz à effet de serre, dont 86% viennent des énergies fossiles. Si nous émettons autant de gaz à effet de serre, c’est à cause de notre système économique et de notre consommation sans limite. Comme le dit Kumi Naidoo, Président de l'initiative du Traité de non-prolifération des combustibles fossiles : “nous nous tenons dans une pièce en train de s’inonder et nous épongeons au lieu de fermer le robinet. Et le pire, c'est que certains gouvernements et entreprises nous vendent des serpillières ultra-absorbantes et appellent ça “action climatique”.”

Qu’est-ce que la COP ? 

Depuis la fin des années 80, les pays ont pris conscience qu’une crise climatique importante se préparait et ont mandaté des scientifiques pour leur donner des éléments pour comprendre et prendre les décisions. Depuis le sommet de Rio de 1992, la plupart des pays du monde se réunissent pour négocier et trouver des solutions autour de quatre grands principes  : 

  • il y a un problème climatique,
  • Il faut  éviter toute perturbation dangereuse du système climatique par les êtres humains,
  • les pays développés doivent montrer la voie,
  • il faut aider financièrement les pays en développement pour qu’ils puissent faire face au changement climatique.

193 pays (dont la France) et l’Union Européenne se réunissent tous les ans pour un sommet sur le climat (appelé Conférence des Parties ou COP). Il y trois grandes thématiques de travail : limiter la crise climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, s’adapter aux conséquences qu’on ne peut plus éviter et verser une compensation pour les dégâts irréversibles qui touchent des communautés (pertes et dommages). 

Tous les cinq ans, ils adaptent ou confirment  leurs engagements pour réduire leurs émissions, les contributions déterminées au niveau national (NDC en anglais). Et c’est le cas cette année.

En quoi la COP30 est-elle spéciale ? 

Cette année, la COP30 a lieu au Brésil du 10 au 21 novembre 2025 et une grande mobilisation des catholiques brésiliens est en route depuis plus d’un an, portée par la conférence nationale des évêques du Brésil, en associant les peuples autochtones.

C’est l’anniversaire des 10 ans de l’Accord de Paris. Cet accord a été un moment marquant d’engagement à agir de presque tous les pays du monde mais depuis, les actions n’ont pas été à la hauteur des promesses. Aujourd’hui, comme le dit le pape Léon XIV, “il faut passer des paroles aux actes

Cette année, les différents pays donneront leurs nouveaux engagements d’actions (la prochaine fois, ce sera en 2030). Il y a une tentation au recul, notamment des pays développés, qui privilégient des intérêts économiques à court terme, tandis que les pays du Sud, les plus touchés, peinent à se faire entendre.

L’appel de l’Église

Les conférences des évêques des pays du Sud (Afrique, Amérique Latine, Asie) se sont unies pour la première fois cette année pour porter un message commun à la COP 30. Ils représentent 821 millions de catholiques. Ils appellent à des engagements ambitieux via les NDC, à sortir des combustibles fossiles, à débloquer des financements justes pour soutenir l'adaptation des pays du Sud aux conséquences de la crise climatique, sans augmenter leur dette. « Nous défendons la justice climatique afin de garantir le fait que les décisions de la COP 30 et d’autres donnent la priorité aux personnes démunies sur la logique d’entreprise qui approfondit les inégalités. »

En France, des paroisses, des diocèses, des mouvements se mobilisent partout.

Le pape Léon renforce cet appel : “Les solutions les plus efficaces ne viendront pas seulement d’efforts individuels, mais avant tout des grandes décisions de politique nationale et internationale». Tous les membres de la société, par l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales et de groupes de défense, doivent faire pression sur les gouvernements pour que ceux-ci élaborent et mettent en œuvre des réglementations, des procédures et des contrôles plus rigoureux. (...) J’espère que les prochains sommets internationaux des Nations unies– la Conférence sur les changements climatiques de 2025 (COP 30), la 53e session plénière du Comité de la sécurité alimentaire mondiale et la Conférence sur l’eau de 2026 – écouteront le cri de la Terre et le cri des pauvres, des familles, des peuples autochtones, des migrants involontaires et des croyants à travers le monde. (...) Il n’y a pas de place pour l’indifférence ou la résignation. Je voudrais conclure par une question qui nous concerne tous. Dieu nous demandera si nous avons cultivé et pris soin du monde qu’il a créé), pour le bien de tous et des générations futures, et si nous avons pris soin de nos frères et sœurs. Quelle sera notre réponse ?”

 

Nous sommes appelés à une conversion

“Il y a 1,4 milliards de Catholiques dans le monde. Si tous se mettent en route, imaginez ce qui pourra se passer !”. C’est Arnold Schwarzenegger qui le disait à Castel Gandolfo, le 1er octobre, à l’occasion des 10 ans de Laudato Si’.

De son côté, le pape Léon déclare : “Ce n’est qu’en retournant au cœur qu’une véritable conversion écologique peut avoir lieu. (...) Pour les croyants, cette conversion n’est en fait pas différente de celle qui nous oriente vers le Dieu vivant. Nous ne pouvons pas aimer Dieu, que nous ne voyons pas, tout en méprisant ses créatures. Nous ne pouvons pas non plus nous dire disciples de Jésus-Christ sans partager sa vision de la Création et son souci de tout ce qui est fragile et blessé.”

Et il ajoute : “Si nous ne nous arrêtons pas pour prendre les choses au sérieux, nous continuerons, de manière explicite ou dissimulée, à « légitimer le modèle de distribution actuel où une minorité se croit le droit de consommer dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser, parce que la planète ne pourrait même pas contenir les déchets d’une telle consommation.”

Article publié par Réseau Laudato Si' • Publié le Jeudi 30 octobre 2025 - 11h25 • 23 visites

Nous suivre
Sur les réseaux sociaux
Rechercher
Se connecter
Devenir membre