Bernard Perret, "le capitalisme est-il durable?"
Résumé
A quels changements devons-nous consentir pour affronter la crise écologique ? Nos initiatives rappellent la «drôle de guerre», tant l'activisme bureaucratique masque une catastrophe imminente. Ce que nous appelons «croissance économique» est en effet fondé sur l'énergie à bon marché, l'accumulation d'objets matériels et la destruction de la nature. Si nous ne mettons pas fin nous-mêmes à cette fuite en avant, les lois physiques s'en chargeront.
Le développement durable doit être au coeur de l'action collective. L'ampleur des menaces invite à revisiter les éléments fondateurs de notre système économique : propriété, valeur et bien-être. Pour produire nos conditions d'existence et sauvegarder le monde commun, nous devons de toute urgence nous comporter en copropriétaires responsables. Nous redonnerons alors à l'économie son premier sens, celui du verbe «économiser».
Telle est la guerre qu'il faut mener : être plus performants tout en consommant moins. Une telle équation suppose un retour de l'Etat sur le devant de la scène. C'est à lui de fixer un cap aux acteurs économiques. Les solutions techniques (énergies nouvelles, écologie industrielle...) ne pourront nous tirer d'affaire que si nous subordonnons la logique marchande à la survie de l'humanité. L'économie de demain appelle une création de valeurs. À situation inédite, imaginaire nouveau.
Bernard Perret, ancien élève de l'Ecole polytechnique, est ingénieur et socio-économiste. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L'économie contre la société (avec Guy Roustang ; 1993) ; L'avenir du travail (1995) ; Les nouvelles frontières de l'argent (1999) ; De la société comme monde commun (2003) ou La logique de l'espérance (2005)
Le développement durable doit être au coeur de l'action collective. L'ampleur des menaces invite à revisiter les éléments fondateurs de notre système économique : propriété, valeur et bien-être. Pour produire nos conditions d'existence et sauvegarder le monde commun, nous devons de toute urgence nous comporter en copropriétaires responsables. Nous redonnerons alors à l'économie son premier sens, celui du verbe «économiser».
Telle est la guerre qu'il faut mener : être plus performants tout en consommant moins. Une telle équation suppose un retour de l'Etat sur le devant de la scène. C'est à lui de fixer un cap aux acteurs économiques. Les solutions techniques (énergies nouvelles, écologie industrielle...) ne pourront nous tirer d'affaire que si nous subordonnons la logique marchande à la survie de l'humanité. L'économie de demain appelle une création de valeurs. À situation inédite, imaginaire nouveau.
Bernard Perret, ancien élève de l'Ecole polytechnique, est ingénieur et socio-économiste. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L'économie contre la société (avec Guy Roustang ; 1993) ; L'avenir du travail (1995) ; Les nouvelles frontières de l'argent (1999) ; De la société comme monde commun (2003) ou La logique de l'espérance (2005)