« Une idée se répand chez une partie des catholiques français : et c’est une idée fausse, qui contredit l’enseignement des trois derniers papes. C’est l’idée selon laquelle il ne serait “pas catholique” de se sentir responsable du reste de la création. En somme, l’écologie chrétienne ne serait pas chrétienne…
Cette affirmation est indéfendable. Pour deux raisons.
D’abord, parce que trois successeurs de saint Pierre – Jean-Paul II, Benoît XVI et François, chacun dans son style – ont fondé l’écologie chrétienne, et que cette démonstration tient une grande place dans leur enseignement – même si nous sommes nombreux à ne pas le savoir (on se demande bien pourquoi).
Deuxième raison : si ces trois papes ont fondé l’écologie chrétienne, c’est sur de solides bases scripturaires, théologiques et eschatologiques : en commençant par le chapitre 8 de l’épître aux Romains. Et en continuant avec les Pères grecs de l’Eglise.
Exemple : dans le numéro de printemps de la 'Nouvelle Revue Théologique', un grand article du jésuite Pierre Molinié, spécialiste du christianisme antique, montre que le théologien mystique saint Maxime le Confesseur (qui vivait au VIIe siècle) enracinait dans la foi la solidarité entre la créature humaine et le reste de la création – et qu’il en tirait des conséquences spirituelles qui pourraient servir de marraines à l’anti-productivisme et l’anti-consumérisme actuels...
La pensée de saint Maxime contient ainsi en germe cette notion essentielle de doctrine sociale que le pape François nomme “écologie intégrale”. »
Patrice de Plunkett
La suite sur son blog : plunkett.hautetfort.com
L'article de la Nouvelle Revue Théologique est accessible gratuitement cf le lien ci-dessousL'article de la Nouvelle Revue Théologique est accessible gratuitement cf le lien ci-dessous