6° semaine de Carême : migrations climatiques

Le thème de la sixième semaine est : Migrations climatiques.

18 mars :  Le thème de la sixième semaine est : Migrations climatiques. « Je travaillais à la ferme. Les champs se sont asséchés, tous les fermiers souffraient. La destruction de la nature nous force à quitter nos maisons et à aller dans les grandes villes comme Saint-Louis ou Dakar. Mon oncle était enseignant coranique. Il m’a choisi pour aller à Saint-Louis. Je suis parti quand j’avais six ans. » (Témoignage de Arouna Kandé, réfugié climatique du Sénégal, dans le film La Lettre)

Je prends quelques minutes pour imaginer le voyage d’Arouna et celui de milliers de réfugiés climatiques et je relie mes efforts pour le climat à la protection de ceux qui vivent dans les régions les plus vulnérables, parfois loin de moi.

19 mars : « “Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” » Mt 25,35-40

Je prends un moment pour prier avec ces versets de l’Évangile et pour voir comment Dieu me parle à travers sa Parole.

20 mars :  « “Voir ou ne pas voir : telle est la question !” […] Quand des personnes sont expulsées parce que leur environnement local est devenu inhabitable, cela peut sembler un processus naturel, fait inévitable. Pourtant, la détérioration du climat est très souvent la conséquence de mauvais choix et d’activités destructrices, d’égoïsme et de négligence, qui mettent l’humanité en déséquilibre avec la Création, notre maison commune. » (Pape François, 2021)

Je prends deux minutes pour réfléchir à cette citation. Que m’inspire-t-elle ?

21 mars :  « Les histoires poignantes de déplacement, de violations des droits de l’homme, de menaces envers les moyens de subsistance et les écosystèmes sensibles liées à l’EACOP sont une preuve de l’impunité avec laquelle les entreprises fossiles comme TotalEnergies opèrent, car elles réalisent d’énormes profits aux dépens des peuples et de l’environnement. Des projets nuisibles comme l’EACOP ne devraient pas avoir leur place dans le futur du continent. À la place, les gouvernements de l’Ouganda et de la Tanzanie, soutenus par les pays développés, devraient créer des opportunités durables, inclusives et diversifiées et des solutions énergétiques qui bénéficient directement aux Ougandais et aux Tanzaniens et qui protègent leurs droits fondamentaux, leurs moyens de subsistance, leur environnement et leur futur. » Hilda Nakabuye, militante climatique d’Ouganda

Je prends un moment afin de confier les activistes qui se battent pour la justice écologique dans le Sud.

22 mars :  Chaque jeudi, nous vous proposons une occasion d’agir concrètement. Vous pouvez choisir de le faire un jour, une semaine ou pendant tout le Carême.

Je peux en découvrir plus sur le sujet des migrations climatiques auprès d’associations locales impliquées dans les problèmes de migration, comme le service jésuite des réfugiés, et, peut-être, m’engager.

Je prends deux minutes pour méditer et réfléchir à cette action, à ce que je ressens, à l’effort qu’elle me demanderait. Sous le regard de Dieu, qu’est-ce que je décide de faire ?

23 mars : La création d’un fonds de pertes et dommages a été actée pendant la COP 28, ce qui est une bonne nouvelle. Il a pour but de fournir une aide financière aux nations les plus pauvres dans leur gestion des conséquences négatives qui émergent des risques inévitables du changement climatique. Les pays du Nord, parmi lesquels les pays européens, ont maintenant le devoir de le rendre opérationnel en versant les contributions convenues dans les délais. Un ambitieux fond de pertes et dommages est fondamental pour la justice écologique.

Je prends un moment pour prier et demander au Saint-Esprit d’inspirer les électeurs des prochaines élections européennes afin qu’ils prennent en compte le problème des migrations climatiques, et pour que les dirigeants politiques prennent les bonnes décisions

Article publié par Réseau Laudato Si' • Publié le Lundi 19 février 2024 - 15h41 • 58 visites

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